Le projet SUMCASTEC, portant sur l’identification et la neutralisation de cellules souches cancéreuses, coordonné par  Arnaud Pothier, Chargé de Recherche CNRS à l’institut XLIM, et Fabrice Lalloué (co-directeur du laboratoire CAPTuR) et membre du CoPil de l’Oncosphère  a été récompensé en décembre dernier du trophée des étoiles de l’Europe 2020 dans la catégorie Innovation.

L’objectif premier du programme SUMCASTEC était de concevoir un outil d’analyse capable de détecter rapidement ces cellules souches cancéreuses (CSCs). Cette catégorie de cellules étant relativement rares, il est en effet très difficile de les repérer à l’aide des méthodes de détection actuellement disponibles. Pour contourner cette difficulté, le projet s’est appuyé sur une nouvelle approche diagnostic permettant d’identifier les CSCs à partir d’ondes électromagnétiques.

Le projet SUMCASTEC a abouti à la mise au point d’un laboratoire miniature capable d’accélérer la détection des cellules souches cancéreuses impliquées dans les récidives de certains cancers du cerveau. Reposant sur l’utilisation de brèves impulsions électromagnétiques, cette innovation vise aussi à améliorer la prise en charge des patients en personnalisant leur traitement au travers d’une thérapie ciblant les cellules souches cancéreuses en complément des traitements anticancéreux conventionnels.

Constitué de six partenaires issus pour la plupart du milieu universitaire, ce consortium est parvenu à associer les compétentes d’ingénieurs d’électroniciens, de technologues, de biologistes, de biophysiciens et de cliniciens pour développer un concept novateur de laboratoire sur puce. Ce système d’analyse miniaturisé permet de cibler et caractériser une cellule unique à partir de ses propriétés physico-chimiques. Des tests effectués en laboratoire ont montré que cette technologie était en mesure d’identifier une CSC en quelques minutes sans avoir recours à un marquage des cellules.

Du point de vue de la valorisation scientifique, SUMCASTEC a donné lieu à quatre brevets. Déposés respectivement par l’Université de Limoges et l’Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l’énergie et le développement durable (ENEA), deux d’entre eux portent sur les caractéristiques et les effets induits par les ondes électromagnétiques étudiées durant le projet Les deux autres concernent des générateurs d’ondes électromagnétiques développés par la société Creo Medical amenés à compléter prochainement la gamme d’outils électrochirurgicaux que commercialise cette entreprise britannique.